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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 17:10

Voyant la pollution de haut niveau actuellement présente dans toutes les agglomérations de France, on ne peut s’empêcher de comparer. Le niveau maximal a été atteint en terme de degré sur l'échelle de la règlementation.

 

IMG_1765-8decembre-2013-couche-de-pollution-particulaire.jpg

 

Les facteurs sont liés bien sûr aux conditions météorologiques du froid anticyclonique, cause désignée systématiquement par les médias qui retransmettent les « messages codés » des organismes AASQA (Associations Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air, présentes dans chaque creuset où sévit une forte pollution chronique). Ce n’est dans ce cas là pas « le réchauffement climatique» et cela dure depuis quelques semaines. Le froid oblige à chauffer plus, les chaufferies urbaines tournent à plein et émettent beaucoup, souvent avec un retard ou une avance à l’allumage car ces installations réagissent et sont règlementées par rapport aux prévisions météorologiques qui comme chacun s’en rend compte, ne sont pas toujours fiables. Mais aussi, la cause principal, elle fondamentale : si il n’y a pas d’émission de polluants, il n’y a pas de pollution ! Or le parc majoritaire de véhicules à motorisation diesel par rapport au parc de motorisations essence, ajoutées aux autres sources industrielles fumantes toute l’année, dont la réglementation oblige à réduire les quantités et la nature en cas de conditions «défavorables à la dispersion », ce sont de nombreuses sources qui émettent dans cette période hivernale.

 

Or dans l’opinion publique, et dans la diffusion des bulletins « environnementaux », ce n’est pas un hasard, la pollution atmosphérique sévirait particulièrement en été lors des fortes chaleurs, qui « favorise l’émission des polluants secondaires », c'est-à-dire l’ozone. Donc, la pollution hivernale de nature principalement particulaire est négligée.

 

Pourtant une ville dont la question de la pollution a été de première importance, México, il y a un élément de comparaison discordant avec ce qui se passe en France et en Europe en général. Les journées de pic de pollution sont surtout concentrées en période hivernale, et non estivale.

 

De même, il existe à México un système d’indicateur simple de pollution atmosphérique : indicateur visuel avec une « hazecam » (haze est un terme désignant un brouillard de pollution). Une caméra vidéo filme chaque quart d’heure une vue de la mégapole dont chaque élément de la ville est identifié en distance selon le diamètre maximal de l’agglomération. Chacun au fil des jours peut avoir en ligne un élément simple de comparaison (lien : link). La concentration particulaire est liée évidemment à l’absorption dans le spectre optique et est proportionnelle peu ou prou dans une certaine gamme de concentration au niveau de concentration de polluants. Avec un étalonnage adéquat, il suffit d’une règle de trois envoyant à un indicateur standardisé mais simple d’interprétation pour le citoyen.

 

Mexico-webcam-officielle-indicateur-de-pollution-atmospher.JPG(vue d'une hazecam 12 décembre 2013 à 9h50 locale - système de monitoring de Mexico City)

 

Mais en Europe, cela n’existe pas. On préfère utiliser des systèmes technologiques complexes (donc difficile à contester même par la puissance publique) dont personne ne comprend le fonctionnement, avec une multitude de points de captage, à la nomenclature sybilline, choisis méticuleusement, interprétés selon les opérateurs et dont la diffusion d’information sera contrôlée par des organismes dont la nature "indépendante" doit être interrogée et dont les messages seront diffusés par l’ensemble de tous les médias sans recul car ces données sont fagotées pour n’être utilisables par personne d’autre que celles « habilitées ».

 

Or ce sont bien les contribuables (en partie) qui paient ces données et ses systèmes avec leur personnel avec d’autres intervenants dont la situation de conflit d’intérêt peut interroger. Un regard critique citoyen doit s’exercer dans ce domaine alors que l’on a appris récemment (ce que l’on savait de longue date) que le diesel était « cancérigène certain » et que des dizaines de milliers de personnes en mourraient chaque année selon l’OMS et l’Union Européenne. Comme habitants d'espaces pollués sous contrôle, il faudrait parler d'usagers plutot que de citoyens !

 

Comme en plus, il semble bien que ce ne soit pas le « réchauffement climatique », les conditions météorologiques de "la dispersion", qui cache le vrai problème, ne va pas s’arranger !

 

Il est urgent d’agir pour avoir des éléments scientifiques plus transparents sur la « politique de la gestion de la pollution atmosphérique », prendre du recul sur les données des capteurs à réviser mais aussi et surtout au plan sanitaire qui devrait être principal et le contrôle citoyen d’une véritable écologie urbaine scientifique ; c'est-à-dire climatologique et sanitaire.

 

Actuellement, le niveau d’information en particule de moins de dix micromètres de diamètre maximal (PM10) est déclenché à partir de 50 microgrammes par mètre cube d’air et le niveau d’alerte est déclenché à partir d’une concentration de 80 microgrammes de particules par mètre cube d’air. Pour le commun des mortels (en l’occurrence toutes les personnes contraintes de vivre en agglomération qui concentre aussi les populations), cela ne signifie rien. Par contre, si on définit un indicateur sanitaire de pollution atmosphérique qui indique que la proportion des personnes admises en hôpital est plus nombreuse pour des pathologies respiratoires ou cardiovasculaire, tout le monde va comprendre !

 

Depuis les années 1970, des rapports américains poussent la communauté internationale à diminuer sa consommation en produits pétroliers pour mieux s’en approvisionner développe les thèses de « l’effet de serre anthropique » créant un soi disant "réchauffement climatique planétaire». Cette fixation empêche de voir que localement, les problèmes de pollution (sanitaire) sont centrés sur les particules en premier lieu. Certainement pas sur les « gaz à effet de serre » dont les variations en concentration du principal de ces gaz (si l’on met de côté la vapeur d’eau), le dioxyde de carbone, n’ont de sens en toxicologie qu’à partir de proportion majoritaire dans l’air (ir)respirable.

 

Rappelons que le dioxyde de carbone est un élément clef du cycle du carbone ; c'est-à-dire de la photosynthèse et de la respiration, mais aussi du corail ou du calcaire et même des océans. L’humanité est bien jeune pour considérer qu’elle a agi majoritairement sur la composition de l’atmosphère. Mais, nous y reviendrons.

 

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Sa vocation est la compréhension et la diffusion de thèmes de recherches qui ne peuvent se développer dans les contextes défavorables sous influences de lobbys.
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